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29 Octobre 2012 à 17h

Nous sommes invités à l'émission Agorascopie sur la radio Agora Côte d'Azur 94.0 FM,​ pour présenter notre projet (30 min d'antenne en direct).

Agora Côte d'Azur est désormais notre partenaire et nous suivra tout au long de notre périple, ainsi qu'à notre retour, milieu de l'année 2013.

Notre interview en podcast sur : http://www.agoracotedazur.eu/audio/agorascopie/agorascopie02-29-10-12.mp3













 

 

Courant Octobre 2012

​Des partenaires nous rejoignent dans le soutien et la préparation de notre projet.

Des relations se concrétisent pour des aides financières, matérielles et médiatiques.

Septembre 2012

Nous avons réalisé un stage de survie N1 + N2 au Centre d'Etude et d'Enseignement des Techniques de Survie, sur le site du Vercors avec David Manise, le 7,8 et 9 septembre 2012....la survie enseignée simplement, avec une méthodologie et des outils pratiques en cas de nécessité...











 



Juin, Juillet et Août 2012

Nous travaillons à la préparation de notre voyage : logistique et itinéraires dans les pays.

Pour rappel, nous partons début janvier 2013, pour 3 mois au Pérou, puis 3 mois au Népal.

"Nous sommes à la recherche de sponsors, partenaires, parrainages, ainsi qu'un réseaux de communication et de soutien pour notre projet..." Fannie & Flavien



 

 

Week-end du 17,18 Novembre 2012

Nous avons monté notre remorque à vélo (AEVON KIT L80) reçue de Cycloboost par colis quelques jours auparavant. Nous ferons les premiers essais sur "route" très prochainement, en choisissant des itinéraires avec des dénivelés...l'arrière pays niçois sera notre prochain "terrain d'essai"...











 



​Début Novembre 2012

​Durant notre périple, nous réaliserons 5 000 kms par nos propres moyens...Si vous souhaitez matérialiser un bout de notre parcours, et bien vous pouvez acheter des kilomètres pour nous soutenir, en faisant un don, via PayPal ci-dessous :

 

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21 Novembre 2012

L'AFPric (Association Française des Polyarthritiques et des Rhumatismes Inflammatoires Chroniques) devient notre partenaire dans une relation de communication mutuelle, de soutien et de partage d'expériences pour toutes les personnes atteintes par cette maladie. 

Ils publieront un article dans les prochains numéros de leur revue trimestrielle.





 

 

20 Novembre 2012

Nous souhaitons témoigner nos plus grands remerciements à l'accueil que nous ont fait l'équipe de la Cité des Métiers de Marseille et Région PACA. Nous avons passé la journée du 20 novembre avec eux, dans leur locaux, dans leur univers, et avons découvert des hommes et des femmes engagés dans leur mission sociale. Ils ont été très disponibles, chaleureux et nous ont fait part de leurs idées, leurs contacts, leurs encouragements, et parfois leurs envies de nous suivre...

Nous espérons leur apporter en retour plein de belles images et de grands moments à travers notre expédition...

24 Novembre 2012

Le magazine Carnets d'Aventures éditera un article présentant notre expédition dans le numéro de décembre 2012.

Alors tous à vos kiosques pour nous suivre !





Début Décembre 2012

Le magasin Chullanka d'Antibes devient  notre partenaire. Ils nous fournissent du matériel technique avec remise d'achat...Ils interviennent sur l'ensemble de l'équipement vélo, et sur quelques postes du matériel de bivouac principalement.

Début Décembre 2012

Nous avons opté pour l'utilisation d'une balise permettant de nous géolocaliser durant notre périple. Cette balise permet de réaliser le tracé de notre itinéraire sur une carte dont nous mettrons le lien prochainement sur le site. La balise dispose également d'un bouton "SOS" en cas de nécessité.

Nous remercions vivement Philippe, l'ami à l'origine de cette idée très pertinente, et qui nous permet de jouer la carte de la sécurité dans le déroulement de notre expédition !

​13 Décembre 2012

Le magasin Sport-Avenue / Twinner Riviera Sport de St Laurent du Var  devient  notre partenaire. Ils nous fournissent du matériel technique avec remise d'achat. Ils interviennent plus spécifiquement sur la partie vêtements techniques de vélo et de montagne ainsi que sur les chaussures, et Altimètre/GPS.

 

 

6 Décembre 2012

Parution d'un article présentant notre expédition dans le magazine Carnets d'Aventures de décembre, en page 8, dans la rubrique "Les voyages que nous suivons de près". Nous ferons parvenir à la rédaction du magazine, des informations sur l'actualité et l'avancement de notre périple à travers la Cordillère des Andes, l'Amazonie, et puis le Népal.

14 et 18 Décembre 2012

Sophie Benoit, Somatothérapeute,  nous a  offert une formation de gestes spécifiques issus des massages thaïlandais, pour permettre une meilleure récupération physique tout au long de notre expédition. Les gestes ont été pensé pour être pratiqués dans une tente, avec des vêtements épais. Les massages proposés nous permettront une très bonne récupération physique quotidienne. Ils sont ciblés sur les grands groupes musculaires sollicités tels que les pieds et jambes, le dos, les épaules et bras.

20 Décembre 2012

​Nous avons récupéré la tente Nordisk, modèle Norheim 2PU portant le logo d'AZIMUT NATURE. Nous effectuons le premier montage afin de se familiariser avec les différentes pièces. La tente se monte en quelques minutes, avec une logique très intuitive. Les arceaux de maintien se placent sur la toile externe, ce qui nous permettra, entre autre de rester au sec si nous devons la monter dans des conditions pluvieuses...

Début Décembre 2012

Nos premiers essais de la remorque AEVON se sont déroulés à Valdeblore, sur la route des Millefonds, une route sinueuse d'une petite dizaines de kilomètres, avec près de 800 mètres de dénivelés. Fannie, très en forme me devance de quelques dizaines de mètres. Derrière elle, je tire les quelques kilo mis dans la remorque. Celle-ci s'avère stable, discrète, et très facilement maniable...  

25 et 26 Décembre 2012

​Le jour de Noel nous arrivons à Chamonix pour y passer 2 jours. Le ciel est bouché, et l’espérance de voir le soleil durant notre bref séjour s’amenuise un petit peu…Pourtant le lendemain, les voiles nuageux se dissipent en fin de matinée, et nous entendons dire que le soleil arrive pour le reste de la journée. La température à l’Aiguille du Midi, 2 700 mètres au-dessus de nos têtes, est de l’ordre de –15°C, et le vent y souffle à 70 km/h. Bref de très "bonnes" conditions pour tester nos vêtements thermiques, le fonctionnement de notre appareil photo et de notre altimètre dans des conditions un peu rudes.

D'après le tableau de l'indice de refroidissement éolien, avec une température de -1​0 °C et un vent de 70 km/h, le ressenti est de -23°C. Le bilan du test est positif, car nous sommes bien au chaud sous nos vêtements. Seul le zoom de l'appareil photo n'aime pas trop être exposé en plein vent à de telles températures. En effet le mécanisme du zoom reste momentanément coincé, il a gelé...Je glisse alors l'appareil dans ma doudoune quelques instants...Il revient à lui !...

L'altitude de l'Aiguille du Midi de 3842 m correspond à peu de choses près à celle de la ville de La Paz en Bolivie où nous atterrirons pour débuter notre périple au Pérou. Le pourcentage d'oxygène à cette altitude est de l'ordre de 60 à 65%, par rapport au 100% du niveau de la mer...L'activité physique dans ces conditions  est plus difficile. Cependant compte tenu de la proximité avec l’équateur au Pérou,  une même altitude là-bas sera plus facile à gérer qu'en Europe, car l'oxygène y est plus présent (question de latitude).

07 Janvier 2013

Ça y est, l'heure du départ a sonné ! Nous partons lundi à 7h20 du matin de l'aéroport de Nice...Les 3 derniers jours de préparatifs ont été intenses et bien remplis...

Nos nuits un peu courtes et préoccupées, nous avons finaliser ce week-end avant le départ, nos derniers emballages de vélos et de vêtements. Nous avons également traité tous les points administratifs de ce que l'on emporte et de tous ce qu'on laisse en France (anciens PV, trésor public, etc...).

Les vélos sont dans la voiture, et notre dernière nuit en France nous attend...

Prochaine étape : l'arrivée à La Paz en Bolivie où nous resterons 1 ou 2 jours pour remonter nos vélos, refaire nos sacs, et surtour dormir à l'Hostal Coppacabana, pour nous reposer avant de prendre la route...



 

06 Janvier 2013

Le site findmespot.com vous permettra de nous suivre quasiment en direct lorsque nous allumons notre Balise Spot et que nous envoyons un message ou un point de localisation, celui-ci s’incrémente sur une carte à laquelle vous pouvez accéder par le lien suivant :



http://share.findmespot.com/shared/faces/viewspots.jspglId=0udKdALrgqYi2IvyMzCsMGjLyPpKAAyLL

 

07 Janvier 2013 - 22h24 (heure de France)

9 heures de vol maintenant, sur le parcours Madrid-Lima, nous nous sommes reveilles il y a quelques minutes avec Fannie d'une somnolence d'avion, celle interrompue par le passage des gens et des sonnettes feutrees...Fannie ouvre le cache du hublot, et mes yeux se posent sur un tapis verdoyant, vu de 11 000 metres d'altitude...L'AMAZONIE !! un reve se realise a cet instant, et un deuxieme a la seconde suivante : un Rio qui serpente au travers, comme on les voit dans les emissions, bordes de sable qui donne une couleur blanche a ce vaisseau qui irrigue le poumon de notre planete. Je bous de joie, je trepigne interieurement, je me parle, mon reve est en train de se realiser depuis quelques minutes.

Et a l'heure ou j'ecris ces quelques lignes, j'interromps ma prose de quelques coups d'oeil a l'"exterieur", des coups d'oeil qui s'attardent, qui trainent sur un detail ca et la, et mon imagination va bon train sur la faune et la flore qui se trouvent en-dessous de nous.

Le tapis vert d'apparence lisse, se plisse a certains endroits, faisant ressortir sur certaines zones, des collines ou massifs montagneux de faible altitude; Sur d'autres etendues, une couette de nuages laisse sous-entendre une pluis abondante 11 000 metres plus bas dans la foret equatoriale. Nous sommes au-dessus du Bresil au moment ou j'ecris ces lignes. Je n'en reviens toujours pas...

La taille des "arteres" varie et laisse penser a la grandeur de ces cours d'eau, a echelle humaine. Les courbes sont douces, parfois serrees sur des kilometres, puis s'ouvrent sur de grands arrondis.

On passe au-dessus de l'Amazone...Il est GRANDIOSE ! GIGANTESQUE de largeur ! Au moins 15 fois celles des Rios vus jusqu'alors !

La placitude des gens autour plonges dans leur magazines ou dans leur songes, contraste avec un enthousiasme bouillonant au fond de moi...Je me laisse aller, le sourire aux levres, pendant que Fannie se repose...

11 Janvier 2013 - 19h14 (heure locale - Huarina)

Trois jours pleins a La Paz, nous avons envie de quitter la ville et aller voir la Bolivie...Nous avons passe la veille a tout preparer, les velos, la remorque, et nos sacs...Nous n'avions pas de solution pour sortir de la ville sans devoir affronter la circulation infernale de la capitale, sa pollution. La solution a ete trouvee ce matin avec le gardien de l'hostal : monter, nous et tout notre bardat, en taxi jusqu'a l'Alti-plano...Chose faite en milieu de journee.

Ainsi nous allons pedaler sur une route droite sur l'Alti-plano, le temps est couvert et parfois une bruine legere de quelques minutes. Nous realisons que nous sommes en Bolivie en velo, c'est magique que de se savoir la. Le paysage spectaculaire defile devant nous, des enfantd nous saluent en espagnol...Fini la ville commence la campagne : des cochons, des anes, des lamas, des moutons, des vaches et leur veaux nous regardent passer. Des flancs de montagne aux plaines, tout est cultive. Les teintes se degradent du marron orange au vert, et les femmes et enfants dans les champs aux habits colores...

Ce qui me paraissait tres loin au bout d'une heure de velo, finit par se faire facilement, 4h environ et 60 kilometres plus tard, a une altitude relativement constante de 3800 m, nous arrivons a notre destination : le hameau d'Huarina, au bord du lac Titicaca. Affames, on mange du chocolat et du pain. On repart en quete de notre lieu de bivouac : TROUVE ! Dans les champs, c'est parfait pour notre premier bivouac en Bolivie au bord du lac le plus haut du monde !

12 Janvier 2013 (3h50 de route - 38 kms)

Leves avec la pluie, et pour moi un petit derangement intestinal qui va me fatiguer pour la journee...la deuxieme journee s'annonce dure, Fannie d'ailleurs n'est pas tres en forme non plus.

Apres quelques kilometres, trois chicos nous proposent de la cerveza...Fannie decline, et quand a moi, je prends une gorgee, le gars me fait signe de finir...Peu de temps apres mous faisons la course avec un camion d'ouvriers qui nous font de grands signes. Nous n'avons pas d'influ pour cette journee comme on dit, pas d'energie. Lors d'une sieste sur les rivages du lac Titicaca, nous apercevons une ceremonie avec un groupe de personnes et trois d'entre eux dans l'eau...Nous repartons peniblement, les pentes deviennent de plus en plus raides, et croisons un japonais du nom de Ryan qui est parti de chez lui il y a 6 mois, et qui a fait la Chine, l'Allemagne, et le Perou en velo...La suite du parcours c'est de l'essoufflement a chaque coup de pedales...Apres 5 kms de descente nous arrivons a San Pablo pour prendre une barge et traverser les 400 m qui nous separent de Tiquina, en mangeant un swandich saucisse au piments...Delicieux !! La question du jour est de savoir ou nous allons pouvoir bivouaquer car il n'y a qu'une plage a Tiquina pour se faire...Ce sera effectivement notre point de chute...de chute dans notre duvet...

13 Janvier 2013 (3h45 de route - 37 kms)

Le depart aujourd'hui est synonyme de montee incessante, sur plus de 8 kms...Ideal pour s'echauffer !

Nous empruntons la route qui va en direction de Copacabana. Celle-ci file sur un bras de terre aui nous permet en haut d'un col de voir le lac de chaque cote a une altitude ou nous depassons les 4000 m. Puis redescente ou nous faisons la course avec des moutons qui courent sur le bas cote de la route...Des couleurs de vert et de marron se confondent ou au contraire se distinguent tout autour de nous... Nous montons sous le soleil des Andes jusqu'a un deuxieme col a 4 250m et terminons la derniere heure de la journee de velo par la descente sur environ sur 10 ou 15 kms. Nos velos fusent a pres de 40-45 kms...Fannie en tete du peloton...de deux, n'entend pas mes appels lorsau'un point de vue sur Copacabana s'offre a nous. Je m'arrete "debut sur les freins" et degaine l'appareil photos pour immortaliser l'endroit. Je la rejoins quelques kilometres plus bas pour franchir ensemble l'entree de la ville. Des enfants nous demandent des "regalos", nous n'en n'avons pas...Nous filons vers le centre-ville. Plutot dans la journee, un jeune homme du nom de Xavier nous avait pousse dans une cote Fannie et moi, pendant quelaues secondes, nous l'avions chaudement remercier...Arrives a Copacabana, il nous tarde deja de partir au calme...

14 Janvier 2013 (4h24 de route - 52 kms)

Apres une bonne nuit dans la pension a Copacabana, nous petit dejeunons dans la ville des chaussons au fromage (petit dej local). Nous achetons un saucisson entre la merguez et le chorizo, aui nous regalera plus tard dans la journee a notre 30eme kms.La frontiere se trouve a une douzaine de kms de "Copa". Deux francais nous abordent, Thibault et Julien, ils font partie du staff du Paris-Dakar, ils ont travailles quelques jours, et sont desormais en balade touristique de 3 semaines.

On dait les papiers de l'immigration, puis du visa, et on repart, nous sommes au PEROU !! Tututu..tutututu...tutututu ...! (flute peruvienne)
La, les paysages ressemblent a la Bolivie, mais tout de suite on se sent mieux, c'est moins sale, les maisons sont decorees, plus de briques brutes, ici c'est peint ou carrele, et beaucoup moins de circulation...Les choses changent petit a petit au fil des kms qui passent, et confirment notre ressenti, ou tout du moins le materialisent.

On s'attarde a regarder les paysans, les vaguelettes qui se forment et qui scintillent.

Un son de radio se rapproche, c'est un jeune homme en velo qui nous rattrape avec un de ses amis. Il est Quechua et s'appelle Jose. Il nous pose des questions que l'on pose pose aux voyageurs. Il veut essayer mon velo avec la remorque Aevon. Il me prete le sien, un beau velo "customise". Nous faisons 300m en parlant et il m'indique son village sur un versant face au lac sur notre gauche. Il est pecheur  de "trucha".
Apres une journee magnifique d'une energie tres positive, d'une forme physique irreprochable, et d'un soleil omnipresent, nous arretons de pedaler vers 17h, apres avoir reperer une vate etendue d'herbe ou les paysans cultivent. Un coin ideal pour notre 3eme bivouac et le 1er au Perou.

15 Janvier 2013 - J8 - Velo J5 (4h30 - 65 kms - altitude 3850 m)

Le dieux de la pluie peruvien doit etre noctambule en ce moment car a l'heure ou j'ecris sur mon carnet de route la toile de la tente crepite sous les gouttes...la journee d'aujourd'hui a debute avec des etirements pour soulager auelaues tensions et raideurs, et le filtrage de 6 litres pour s'hydrater au cours de la journee...L'eau du lac dans nos gourdespour nous desalterer. Dans notre va-et-vient entrele lac et notre tente, Fannie demande a un jeune garcon si nous pourrions trouver de la "comida" au prochain village, il confirme. La suite n'est que supposition qui viendrait expliquer sa reapparition avant notre depart matinal : il rentra sans doute chez lui, dans la hameau derriere nous, et dit a sa maman que deux etrangers cherchent a manger. La maman confectionna un petit sac avec des pommes de terre de sa propre culture, et du poisson grille du matin meme. En tous cas, c'est un sac rempli de ces bonnes choses que nous rapporta le jeune garcon...Je n'ai jamais mange un aussi bon poisson, et je n'ai jamais autant "rousigue" un poisson de la sorte. Nous apercevons la maman aui amene ses betes en paturage, nous la remercions . On demarre le moral au beau fixe...Apres 8 kms de succession de cotes, nous arrivons a Juli, dite la "Petite Rome" du Perou. Cette ville est magnifique, nous faisons le tour de la place des armes (place centrale dans toutes les villes peruviennes) poour nous arreter devant un kiosque de douceurs sucrees qui nous font envie. Ni une, ni deux, nous achetons plusieurs de ces mets sucres afin de les gouter. Nous echangeons quelques phrases avec deux commercantes a qui nous avons l'air de plaire. Nous entamons un demi-tour de la place pour retrouver ce que nous pensons etre  du "Api" (boisson au mais tiede et sucree). C'est bien cela et il se deguste traditionnellement avec un chausson dans lequel se trouve des pommes de terre, carrottes, un aileron de poulet, une olive, et des epices...c'est toutafais DELICIEUX !!

Un homme nous aborde, son nom est Jose, il nous presente sa maman, une veille dame avec un sourir plein de gentillesse et de compassion. Le contact passe tres bien, nous arrivons a nous comprendre presque parfaitement bien malgre nos lacunes visibles en espagnol. Nous echangeons beaucoup d’humour, et au moment de se quitter les au-revoirs sont chaleureux et emouvants, a coups de grandes embrassades fraternelles…Jose revient apres quelques minutes avec une femme qui est sa soeur, elle vit a Ica. Elle nous pose plein de questions a son tour…nous faisons des photos ensemble et rigolons encore, elle nous donne son numero de telephone, et nous propose de l’appeler lorsque nous passons a Ica, pour se regaler d’un plat qu’elle preparera a l’occasion, nous acceptons ! Nous reprenons la route pour les 3h30 restantes de la journee…Nouvelle rencontre, des francais cette fois-ci, dans un camping-car immatricule 11 (Narbonne) : Fannie (et oui, aussi ! Nicolas, Lou, et Noa. Ils viennent d’arriver au Perou apres 6 mois en Amerique Latine. Ils prposent de nous embarquer jusqu’a Puno, nous declinons. On a prevu de se retrouver le lendemain dans la ville.

16 Janvier 2013 - J9 - Velo J6 (1h35 - 32 kms - altitude 3850 m)

Un repas de fetes pour notre bivouac la veille, avec de la sucisse peruvienne, celle-ci m'a requinque ! Reveille tout au long de la nuit par...la pluie, nous decouvrons les champs de paturage comme des marais par endroit, tant la terre s'est gorgee d'eau...Nous ouvrons la tente et apercevons avant 8h, une bergere qui amene son troupeau de moutons, elle nous demande si la nuit n'a pas ete trop froide...La premiere interview (dans le cadre de notre partenariat avec la Cite des Metiers de Marseille et region PACA) pourrait se realiser ce matin, il suffirait de se lancer !...Chose faite, nous faisons la connaissance de Rosa qui nous parle d'elle au fil des questions. Nous sommes en plein paturage, il bruine, Fannie prend des photos, nous la remercions, elle s'en va. Nous attendons que la pluie s'arrete pour remballer le camp, et mettre le cap sur Puno, pour retrouver les francais (http://en-vie-dailleurs.over-blog.fr/), afin de faire du tourisme et de plannifier notre balade du lendemain...Le soir nous refaisons le mode dans leur camping-car, nous avons des points de vue en commun...

17 Janvier 2013 - J10 - visite des 3 iles (Lac Titicaca)

Un De Puno il est incontournable de visiter les 3 iles qui se trouvent sur le Lac Titicaca : celle des Uros (iles flottantes artificielles), Amantani, et Taquile. De nombreuses formules existent pour les touristes, avec tour-operator, sans tour-operator, paiement pour l'hospitalite des familles en direct, etc...Nous mettons nos affaires dans un deposit a l'hotel, afin de pouvoir prendre le bateau.

Nous commencons la viste par celle des Uros, ce peuple vit au beau milieu du lac, sur des iles flottantes construises de toutes pieces, a l'aide de roseau...Desormais ces iles sont vouees a etre visitees par des centaines de touristes quotidiennement. On entend meme dire qu'ils vivent a Puno et viennent en costume le matin tot avant le passage des premiers touristes. Le debarquement sur l'ile ressemble a une piece de theatre, les representants des Uros font leur metier, ils nous recoivent en faisant semblant d'etre contents de nous offrir une moment d'hospitalite...Nous sommes tres decus. Apres une heure de temps passe en compagnie des Uros nous partons pour l'ile d'Amantani, ou nous devons assister a la fete de San Sebastian et passer la nuit dans une famille de l'ile, famille Quechua.

Les vagues tapent sur la coque et le pare-brise du bateau durant les 30 dernieres minutes...enfin un peu d'action !

Une fois arrives, nous sommes recus par les familles, Fannie et moi seront chez Maria, une vieille femme quechua qui ne parle pas espagnol. Nous y mangerons tres bien, mais ne parlerons pas beaucoup avec elle.

Nous passons l’apres-midi au sommet de l’ile pendant les festivites de la San Sebastian, puis eu temple ou la vue est magnifique, et ou il faut faire le tour trois fois du sanctuaire…Nous resdescendons vers le villaje et siestons jusqu’a se faire reveiller pour le diner…Nous dinons en compagnie de jeunes colombiens charmants. La suite est delectable, car nous revetons le costume traditionnel quechua pour aller danser dans une sorte de salle communale…Apres 1 heure, nous rentrons dans notre chambre pour s’endormir sous 3 couvertures en laine…

18 Janvier 2013 - J11 - visite des 3 iles (Lac Titicaca)

Que hora ? Que hora ? demande Maria derriere la porte, il est 6h40, elle tape a la porte…On se reveille en sursaut, et nous la rassurons en indiquant “Ocho”. En effet le rendez-vous devant le bateau est a 8h, nous y serons bien avant…Avant de rentrer pour Puno, une heure de trajet  nous attend pour nous rendre sur l’ile de Taquile, ou nous passons trois bonnes heures…de tourisme. Nous sommes amenes la-bas pour nous rendre au marche artisanal de l’ile…Puis 2h45 pour rentrer a Puno. Cette journee nous a permis de sympatiser avec un couple peruvien (Milagros et son ami) avec qui on se donne rendrez-vous a 20h pour diner en ville…Milagros est tres interressee pour repondre au questionnaire car elle a un projet humanitaire et social qu’elle souhaite presenter…Nous faisons l’interview dans un restaurant avec le dictaphone, en devorant une pizza, avec une sauce a l’ail ou aux piments, Miam !

19 Janvier 2013 - J12 - VJ7 (0h39 - 4,2 kms - altitude 3870 m)

Une matinee internet pour finaliser les modifications sur notre site, en parallele Fannie s'occupe du ravitaillement au "mercado central", on vide la chambre de l'hostal, on prepare nos affaires, un poulet broadster et des papas fritas au centre-ville (ainsi que les premieres crudites qui sont passees toutes seules) et il est deja 15h. Nous partons pour avancer sur notre parcours et trouver un bivouac. Nous sortons a peine de la ville apres une grimpette de plus de 100 m de deniveles sur quelques kilometres, que l'orage gronde !...Et la pluie s'abat et se transforme en grelons...Bonne aubaine, une station service se trouve sur l'Alti-Puno, nous nous mettons a l'abri et parlons avec le tenancier. Le temps ne change pas, la pluie revenue s'amenuise un peu, nous repartons en quete d'un endroit pour planter le campement. Un petit kilometre apres, nous apercevons au-dessus de la route une petite terrasse cachee par des arbres, ideal ! Sous la puie battante nous montons la tente...Plus tard dans la nuit, a 0h45, deux chiens aboient aux cotes de la tente, ils se prennent dans les drisses, apeures ils disparaissent, nous nous rendormons.

20 Janvier 2013 - J13 - VJ8 (4h45 - 80,8 kms - altitude 3890 m)

La journée la plus longue de vélo jusqu'ici avec le plus de kms avales. Apres la grosse rincée de la veille, le soleil nous réveille en chauffant la tente, il est alors 6h du mat’. Au moment du départ c’est l’incident diplomatique, une bergère et son lama nous interpelle et nous dit qu’on a rien a faire ici, c’est un endroit prive, des pâturages qu’ils exploitent…Son mari descend droit sur moi, je le regarde de manière bienveillante et lui explique que nous avons passe la nuit ici a cause du « tiempo » d’hier soir. Il me tend la main, l’affaire est réglée. Une poignée de mains et un sourire et nous sommes partis. Que Dieu les garde ! L’itinéraire jusqu'à Juliaca est droit et rapide, nous explosons notre moyenne avec 18 kms/h pour atteindre la ville…Nous cherchons du gaz pour notre réchaud…en vain ! Les péruviens font du camping mais avec des barbecues a bois, ils ont raison, une bonne grillade au feu de bois, il n’y a rien de tel ! Nous mangeons un peu, a noter que la viennoiserie peruvienne est excellente et bien au-dessus de celle que propose nos amis europeens. Nous sortons de la ville dans un decor et ambiance africaine, avec des engins a moteur dans un vacarme et une circulation dense...Apres etre sortis de la ville, de l'autre cote de la route, un velo assis et un "normal" derriere, des suisse-allemands qui sont en vadrouille depuis 1 an et demi...Discussion et photos, nous repartons sur la route. Elle devient de plus en plus sauvage, les kms passent, et un Rio nous suit mais s'ecoule dans l'autre sens, il s'ecoule vers le lac Titicaca qui est derriere nous maintenant.

Juliaca sonne la fin du lac, on s’en eloigne, cela nous peine un peu car jusqu’alors il était notre compagnon de route, on le voyait scintiller, s’assombrir, on entendait les vagues le soir lors de bivouacs.

Une herbe verte, detrempee dans le sillon d'une rivierem tel est l'endroit de notre bivouac ce soir. Les elements se sont donnes rendez-vous, le soleil brille tandis que les nuages gros antracites s'imposent en cette fin de journee dans des contrastes bien trempes. Notre tente le sera en debut de nuit par une averse telle qu'on se demande si tout va tenir...mais Azimut Nature veille...Deux chiens errants viennent nous rendre visite en aboyant, ils se montrent effrontes en approchant de la tente, je marche vers eux bien decide a les faire partir, le regard droit vers eux...Ca marche, ils tournent, reculent...Ils reviendront chanter et aboyer au moment ou nous essayons de dormir vers 21h30...Ils finieront par se lasser et nous laisser dormir.

21 Janvier 2013 - J14 - VJ9 (4h30 - 76,5 kms - altitude 3860 m)

Le soleil brille lorsque nous nous reveillons vers 6h45, Fannie s'est reveille un peu avant, j'emerge alors qu'elle est en train de lire. Un p'tit dej de flocon d'avoine et de quinoa dans du the, avec des morceaux de bananes, un delice ! Nous nous attelons a nos taches quotidiennes de nomades afin d’empacter notre “maison” et les affaires relatives, tout commence a être bien rode…Nous partons tôt, la route est libre, il y a très peu de circulation. Comme tous les jours, chaque voiture ou camion klaxonne derrière nous ou a notre niveau pour prévenir…Le klaxon, une habitude péruvienne a toute occasion ! Tres souvent aussi les voitures balancent un coup de klaxon lorsqu’elles nous croisent, double d’un signe amical de la main…On ne voit pas passer les trois premières heures, sachant que nous nous arrêtons des le 1ere a Pucara en quête d’eau (après une galère de filtre a eau la veille au soir)…et de Viande !! Pas d’ empanadas con carne ici mais après une demi-heure d’attente, viennent a nous deux sandwich garnis de viande d’agneau délicieuse et d’oignons juste caramélises…un REGAL ! Nous repartons le sourire aux lèvres…Pour la 3eme fois, une attaque de chiens !...Le scenario est toujours le même : nous roulons tranquillement a fiere allure lorsque 1 ou 2 de ces canidés nous aperçoivent d’une maison en retrait de la route, tres souvent une maison de berger, ils se mettent alors a aboyer en courant dans notre direction et de plus en plus vite, jusqu'au niveau de nos mollets qui bougent. En general on pousse des grands cris qui les font hesiter une fois sur nous, puis ils s'essoufflent et se retirent de la partie...Puis un autre incident benin, 2 heurs avant le village le plus proche. mon pedalier se met a grincer, il est vrai que l'on roule depuis des jours, avec de la pluie chaque soir, et rajoutez a cela la poussiere et parfois la boue...En fait plus que mon pedalier, c'est ma chaine. Je rachete une burette d'huile et le tour est joue ! Le vent souffle fort sur la route de Cusco, poar chance nous l'avons dans le dos, le compteur de ma montre indique ainsi 28, 30...puis 33 km/h en velo, ca avance tout seul ! Je degaine la GoPro pour immortaliser l'ambiance...Nous trouvons un emplacement de bivouac "debut du monde", une grande plaine marecageuse entouree de montagnes, et des rideaux de pluie au loin semblent delimiter cette plaine. Tres loin un troupeau de bovin, il est difficile de dire, surement des vaches. L'ambiance est sauvage !

22 Janvier 2013 - J15 - VJ10 (4h04 - 46,5 kms - altitude 4383 m)

Une forte pluie et des vents violents se sont abattus sur notre tente cette nuit. Au reveil, notre endroit plat de vegetation basse s'est transformee en marecage et en tapis d'eau...Pour acceder a notre bivouac la veille, nous avions traverse une voie ferre avec nos velos charges, nous y descendions !...ce matin il faut faire l'inverse ! Il ya tres peu de voitures sur la route, les paysages changent encore, nous entamons une route de vallee au milieu de sommets de 5000 m. Ce matin d'ailleurs, Surprise ! La pluie que nous avions etait de la neige quelques centaines de metres de deniveles au-dessus. Tout devient beaucoup plus sauvage que ce que l’on avait vu jusqu'à present, meme sur les iles du Lac Titicaca l’ambiance n’était pas la meme. D’apres la carte nous devrions monter d’au moins 500 m de deniveles aujourd’hui…Une halte a Santa Rosa pour trouver de la gasolina pour notre rechaud, car notre cartouche de gaz est bien entamee. On en profite pour faire le plein de proteines avec un « bifteck con huevo » et on se delecte de sauce « piquante ». Galere d’hier, l’appareil photo n’a plus de batterie, et on se rend compte que le chargeur soilaire n’est pas assez puissant pour le recharger ! Il nous reste 30 kms de cotes pour atteindre le Col de la Raya, la Raya nous parait familier, est-ce l’endroit vu dans le Grand Bleu ?? Cela nous laisse reveur, en tous cas on retrouve bien les paysages representes dans le film, c'est Magnifique d'etre la !! Partout ou mes yeux se posent, je reste reveur car les images  sont epoustouflantes de grandeur, de contrastes, et de couleurs...Les coins que traversons sont typiques et nous rappelent comme l’homme peut vivre de ses elevages, de ses cultures, et de modestes prelevements a Dame Nature, pour les habitats et les espaces de vie…Notre objectif de la journee est d’atteindre le col a 4330 m sur les panneaux et a 4380 m sur ma montre, ce sera fait !

23 Janvier 2013 - J16 - VJ11 (3h45 - 61 kms - altitude 3640 m)

Tout autour de nous un decor encore tres sauvage...Une petite pointe a 45 kms/h pour debuter la journee dans une belle descente au-dessus de laquelle broutent des alpagas...Pas trop de circulation, excepte des bus, sans doute en provenance ou en direction de Cusco.Dix kms de descente sans se fatiguer, et nous arrivons dans une grande plaine entouree de sommets : Aguas Calientes ! Une station thermale haut perchee sur un plateau peruvien ou s'ecoule de l'eua a plus de 50 degres, et chargee en oxyde de fer, ce que rapelle la couleur orangee ou rougeatre des canaux et du bord des bassins. Trois soles et nous rentrons dans l'enceinte accompagnes de notre bardas et de nos montures. des cabines de fortune pour se changer et nous voila en sous-vetements pour nous baigner dans cette eau bien meritee, avec vue sur un sommet enneige. Nous y barbotons, nous nous lavons ainsi que notre linge, comme font certains locaux. Deux heures apres nous festoyons d’un pollo delicieux cuit dans un four de terre juste devant nous, a l’entree des thermes. Nous enfourchons nos velos pour une trentaine de kms de…descente ! Les paysages changent, verdissent, de plus en plus de champs, de cultures, et des hameaux ou villages qui se suivent…Puis Sicuani, une petite ville pour acheter de quoi manger ce soir, une ambiance pas terrible, avec la ville qui s’etend, s’etend et des bus a ne plus en finir…Nous en avons un peu marre de cette circulation. Du coup, compte tenu de l’enchainement des villages, nous ne trouvons pas d’emplacement pour faire un bivouac…Il est autour de 17h lorsqu’une butte sur le cote droit de la route ferait bien l’affaire…Nous attendons que les paysans des alentours rentrent leurs betes, quand un travailleur alcoolise vient nous rentre visite, il nous montre ses muscles, nous dit qu’il y a eu des morts dans le rio, nous dit qu’il habite pas loin et veut nous inviter a dormir. Pas question ! Nous repartons tard a la nuit tombante pour trouver un autre endroit. Derriere une ferme abandonnee, nous deployons la tente en pleine nuit. Nous voila au calme...

24 Janvier 2013 - J17 - VJ12 (5h40 - 74 kms - altitude 3320 m)

Les betes sont menees au champs lorsque nous plions la tente pour prendre la route. Il est aux environs de 8h et le soleil est deja bien fort, en effet moins d’air frais car nous sommes descendus d’environ 1000 m depuis 2 jours. Apres peu de kms nous croisons le premier village, une mere et sa fille attendent un bus avec un filet de poules vivantes qui se montent dessus et se donnent des coups de becs, promiscuite oblige. Un autre filet de canards est a cote, plus sages. La mere nous propose un echange standard : un filet contre un de nos velos...L'humour permet de casser la glace, ca fait 2-3 minutes que j'imite la poule et le canard, les quechuas sont plies en deux ! La suite de la route se fait le long d’un rio magnifique aux eaux tumultueuses. L’eau est de couleur marron avec ue ecume plus claire lorsqu’elle gonfle sur un obstacle, le courant est rapide, si rapide que des vagues enormes se forment. Quelques descentes s’offrent a nous et les velos tremblent et poussent des cris d’acceleration lorsque le vent s’engouffre dans les rayons. Des aplombs importants encerclent certains villages…Une mere lave le linge dans un petit torrent d’eau claire: A s agauche une charette dans laquelle est assise une petite fille qui me regarde avec de grands yeux, derriere elle un sommet magnifique qui s’eleve dans le ciel. Le tableau est trop beau, je manque volontairement de faire la photo, je ne veut pas deranger ces gens…Ensuite dans l'apres-midi, le vent souffle fort et nous l'avons de face. Malgre une descente nous devons pedaler pour avancer, on se croirait dans une cote ! La GoPro sur le front, je filme le vent qui couche la vegetation et le bruit dans la camera est typique de la tempete ! Quelques kms avant Urkos, 4 chiens se mettent en quete de nous mordre, l'un deux deveint tres agressif et me poursuit en pleine cote, je lui decroche un coup de pied de colere au museau, il s'eloigne...Quand a Fannie, elle pousse une gueulante contre un autre chien, celui-ci decroche et revient vers le bas cote de la route...

25 Janvier 2013 - J18 - VJ13 (3h35 - 52 kms - altitude 3420 m)

Fatigues ce matin, nous avons fait un diner leger la veille en calories, mais neanmoins bien nutritif a base de legumes et oeufs. Mais les forces nous manquent, nous avons faim tout le temps ! A chaque qrret pipi, boisson, photo, on pense a manger ! Apres une quinzaine de kms nous arrivons a Andahuaylillas, ou il existe une eglise de toute beaute et un musee de cranes deformes...L'endroit est charmant, les rues et la place ont ete "dales" par les Incas a l'aide de galets. Nous visitons le musee, une momie d'enfant dans un linceul est accroupie au milieu d'offrandes et d'amulettes dans une vitrine...Elle semble pensive tant elle fait encore humaine. Plus loin un crane ovoide qui pourrait etre celui d'un extra-terrestre...Enfin les cranes deformes de certains Incas qui volontairement portaient des protheses afin d'allonger le crane,le resultat est stupefiant ! A la sortie du musee, nous tombons sur une boutique de poupees et de textiles peruviens tenue par des femmes : el projecto Q'Ewar. Les poupees en tissu sont magnifiques, les vetements le sont egalement. Deux ouvrieres s'activent sur un table a la confection : Paulima et Neli. Elles acceptent une interview apres une discussion de quelques minutes ! Timidement elles repondent au questionnaire, et nous proposent de rencontrer senior Julio, le president de l'association. Nous sommes accueillis dans les hauteurs du village, mais compte tenu de l'absence de beaucoup d'ouvrieres, on nous propose de revenir en debut de semaine suivante. Nous redescendons nous regaler d'une soupe et d'un plat traditionnel pour 4 Soles par personne. Les plats sont succulent ! Nous descedons de la ville, tout tremble, le velo, mes bras, ma casquette, ce sont les paves des rues Incas...J'en perds le panneau solaire, mais m'en rend compte une fois arrive en bas de la rue. Une habitante vient vers nous pour nous le rendre...Apres 2 heures de routem nous cherchons des choses sucrees a nous mettre sous la dent, mais rien a part du pain facon viennois...La suite se deroule sous la pluie jusqu'a Cusco, et sous la boue surtout, nos velos en sont plein et nous aussi !Nos velos se mettent a grincr sous l'effet collant de la boue. Ensuite 8 kms de ville sur une avenue a 3 files, ou les bus et taxi se rabattent, demarrent sans cesse. Puis la Plaza de Arma, magnifique architecture ! Des allemands nous indiquent un camping "vert" sur les hauteurs de la ville, pour l'instant nous finissons dans un hostal pour se reposer de notre grosse journee.

Pour proteger nos fesses de bebes

Nous roulons en moyenne 50 a 60 kms par jour en velo, cela necessite de tres bon vetements appropries contre les frottements. Nous avons opte pour un short cycliste et un corsaire cycliste ASSOS, tous deux fournis par notre partenaire Sport-Avenue / Twinner Riviera Sport.

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Les + : simplicite a enfiler, grand confort malgre un maintien impeccable, aucun frottement sur les zones sensibles, peau de chamois epaisse anatomique homme/femme et non deformable, textiles regulateurs de temperature.

Les - : textile exterieur fragile


 

26 Janvier 2013 - J19 - Cusco

Ce matin est synonyme de logistique : trouver et s'installer au camping "vert" Quinta Lala, faire laver notre linge, aller sur internet, et glaner des infos sur la ville et ses environs. Nous pensions n epas faire de velo, mais nous voila partis pour les hauteurs de Cusco, direction le site archeologique Saqusaywaman, a environ 3 kms, avec une cote bien prononcee qui nous parqit interminable, et avec un soleil qui plombe a plus de 25 degres. L'endroit est tres accueillant, avec des alpagasm des lamasm un coq et ses poules et des petits chiens de compagnie. La tenanciere Milagrosa, une hispanique d'une trentaine d'annees tient tres bien les lieux ! Nous avons rendez-vous avec un ami d'enfance de Fannie, Teddy qui vit au Perou depuis 5 ans. Nous dejeunons en compagnie de lui et sa copine peruvienne qui parle parfaitement le francais. Ils sont tous deux professeur a l'Alliance Francaise a Cusco. Lui travaille en parallele pour un tour-operator et elle est anthropologue dans un centre de recherche. Ils nous dispensent plein de bons conseils pour nos jours a venir. Merci a tous les deux !


 

27 Janvier 2013 - J20 - Cusco

Deuxieme jour a Cusco, on demarre par le quartier boheme de la ville : San Blas. Ce quartier est dans les hauteurs de la ville. Nous empruntons des escaliers dans les rues qui rappellent une ambiance mediterraneenne. L'endroit est beau et il n'y a pas beaucouip de touristes. Quelques europeens et quelques peruviens cohabitent... Un lama est la star pour des photos, il pose avec des touristes sans rechigner. Nous descendons vers la place des armes, nous y arrivons et prenons quelques photos. Une jeune femme vient vers nous, et nous demande si nous parlons espagnol, je lui reponds que pas nous ne parlons pas tres bien. Nous conversons en anglais. Elle nous dit faire un reportage sur les americains qui se sont fait attaquer  dans une vallee pas tres loin de Cusco, et nous demande si elle pourrait faire quelques plans de nous et de nos tenus vestimentaires, en montrant le cameraman qui l'accompagne...Nous avons faim et cela nous fait hesiter...Et puis mince, c'est une autre maniere de decouvrir Cusco et le Perou !! On monte tous dans un taxi, direction le site de Saqusawaman, a 50 m de notre camping, pour faire des poses et des plans filmes pendant 15 min...Nous voila americains aux yeux de la camera ! Les americains en question se sont fait tabasser et ruiner leur vehicule par une communaute vivant en autarcie et n'ayant pas l'habitude des touristes...
 

28 Janvier 2013 - J21 - Cusco y Andahuaylillas

Ce jour nous avons rendez-vous a Andahuaylillas pour visiter et rencontrer les membres de l'association du projet Q'Ewar, projet a vocation sociale et dont l'objet est la fabrication de poupees en tissu . Le moment ideal pour eux est 15h. Soit nous nous organisons pour descendre en ville a Cusco, aller manger au marche, car il semble que les mets locaux soit delicieux, copieux pour la modique somme de 3,5 Soles. Tous les locaux sont assis sur un banc, devant les cuisinieres et leur stand de 1 m de large sur 2 m de profondeur. Quelques minutes auparavant, nous nous sommes arretes a un stand ou l'on fait des jkus de fruits frais, avec une variete digne du Perou ! Un regal et de quoi se ressourcer....Nous allons au sud de la ville et empruntons l'avenue par laquelle nous sommes arrives, avenue de la "Cultura", pour nous rendre au Ministere de la Culture et acheter nos billets pour le Machu Picchu. En effet c'est le seul endroit ou acheter les billets, sans doute un moyen d'eviter le marche parallele de vente de "boletas". Pas loin de la, nous trouvons la "estacion" pour prendre un bus et aller a Andahuaylillas. L'idee de repartir en arriere nous deplait un peu, en effet nous avons deja fait cette route dans l'autre sens, en velo, avec un sentiment d'accomplissement une fois arrives a Cusco. Ce sentiment se veut derange par ce "retour en arriere" ! C'est une pemiere en transport collectif peruvien. Les cotes erreintantes sont lissees par les bus, toutes les routes que nous avions percu comme magiques, tous les cols que nous avons gagne a la force des jambes sont banalises...Arrives a Andahuaylillas, nous filons instinctivement vers les hauteurs ou se trouve l'association. Nous passons 2h30 en compagnie de toutes les ouvrieres en visitant chacun des ateliers a differents stades de la confection des poupees. Certaines timides, d'autres plus interactives, nous avons egalement le plaisir d'interviewer la femme du president de l'association qui nous explique le role de la femme au Perou, et la place de l'assocation de l'emancipation de la femme...
 

29 Janvier 2013 - J22 - Visite de la Vallee Sacree (1er jour)

Les deux prochains jours, nous allons visiter la Valle Sacrée…Ce jour nous partons pour Moray et Maras. Le temps d’avaler deux empanadas en ville et nous nous rendons au départ des bus en cette direction (direction de la ville d’Urumamba dans cette vallée). Nous négocions le prix de nos tickets de bus, c’est devenu une habitude compte tenu de celles des locaux…Nous grimpons au-dessus de Cusco et les endroits que nous découvrons sont très verts, la présence de l’eau est importante et le décor en est le témoin. Apres un peu de route nous arrivons sur le site de Moray. Le site se présente comme un amphithéâtre principal et de deux secondaires, plus petits à proximité, ils sont constitués de plusieurs terrasses disposées en cercle concentriques. L’ambiance est zen, le soleil partage la vedette avec de gros nuages gris, nous nous sentons très bien au centre de l’amphithéâtre. La visite se fait en 45 min, le temps de descendre sur le site et de revenir aux abords…Nous empruntons ensuite une route magnifique avec de grandes plaines escarpées vertes, derrière lesquelles culminent des sommets d’une couleur noire tranchante sur ces pâturages au vert étincelant. Las Salinas de Maras, un site grandiose, ou se révèlent des centaines de terrasses creusées dans la colline par les Incas, pour y extraire le sel, car irrigue par des eaux volcaniques riches en fer et en sodium ! Nous nous promenons entre ces terrasses et comprenons le principe d’irrigation et de décantation des eaux. Je goutte l’eau, elle est chaude, ferreuse et très salée. Ces « salinas » sont encore exploitées actuellement, et cela depuis les Incas…Notre retour à Cusco se fait avec de belles images en tête...


 

Pour notre avancée en terrains varies, de bonnes chaussures sont indispensables

Le vélo au quotidien nécessite des chaussures souples pour pédaler.

Nos marches d’approche nécessitent une bonne résistance à l’abrasion, du confort, de l’étanchéité sur des terrains humides ou boueux.

Les chaussures Millet Switch, fournis par notre partenaire Sport-Avenue / Twinner Riviera Sport, remplissent totalement ces prérogatives.

30 Janvier 2013 - J23 -Vallee Sacree (2eme jour)

par Fannie

        Ce jour, nous nous réveillons tôt, nous avons prévu de visiter la deuxième partie de la vallee sacrée : visite des sites de Pisac, puis Ollantaytambo, puis rejoindre Aguas Calientes pour monter au Machu Picchu demain.

Nous plions la tente, prenons le strict nécessaire et laissons nos vélos et le reste au camping.

Un vieil homme nous propose de nous emmener jusqu'au terminal de bus qui nous fait gagner un temps précieux. Le mini bus quasi tout neuf nous emmène a Pisac…quelques kilomètres avant, un arrêt subi : le chauffeur n’a pas les papiers du véhicule et a repère les policiers deux lacets plus bas…des gens commencent a descendre a pied…finalement on redémarre et récupère les personnes plus bas…quel folklore !!! Arrives a Pisac, il pleut, Flavien a mal au cœur (conduite du chauffeur très brutale)…il est déjà 10h30, on décide de ne pas voir le site de Pisac faute de temps et de privilégier la visite d’Ollantaytambo située à 75 km au nord-ouest de Cuzco et à 2792 m d'altitude.

Deux bus plus tard, nous avons 2h30 pour visiter, manger et se rendre à la gare pour attraper notre train.

Quel site !!! Cette forteresse inca dont le nom signifie l'auberge d'Ollantaytambo, du nom d'un guerrier, fut le siège de combats acharnés entre Incas et Espagnols, Manco Inca s'y réfugiant pour tenter de fédérer la résistance inca après la chute de Cuzco.

Je suis séduite par les murs de pierre qui sont d’une précision incroyable, il se dit qu’une lame de couteau ne passerait pas dans les jointures ! Les blocs furent transportés et montés jusqu'au temple par un système de plans inclinés, depuis les carrières qui se trouvent à environ 6 km.

Nous découvrons ce qu’a pu être une cite inca avec  ses bâtiments, ses rues, ses patios et des canaux d’irrigation partout, avec une vue imprenable sur la vallée.

Nous baladons en serpentant les rues, les restanques, une atmosphère agréable se dégage, mais nous devons déjà repartir pour la gare. ​

A 15h30, départ du train touristique du Machu Picchu pour la ville thermale d’Agua Calientes, village qui est situé au bord du Río Urubamba le plus proche du Machu Picchu situe a une altitude de 2040m.

Nous ne sommes pas enchantés de prendre ce fameux train, nous avons tellement entendu de mal sur cette liaison très chère et très touristique car c’est le moyen le plus rapide et le plus facile pour approcher le site du Machu Picchu. Nous avons opté pour ce choix car le treck par le chemin de l’Inca est fermé pour le mois de février.

Nous sommes sur le quai avec d’autres touristes…pffff..Nous montons, sommes bien installés, et nous démarrons...après quelques minutes nous découvrons avec surprise et émerveillement que nous longeons un Rio énorme, puissant.

Le train s’enfonce durant 1h30 dans la jungle en longeant le Rio !! Nous sommes collés a la vitre en extase devant ce fleuve, la flore luxuriante…des orchidées accroches nous regardent, des montagnes vertes s’élèvent droites…c’est MAGNIFIQUE…nous arrivons dans la ville thermale sous le charme du trajet, a une altitude de 2040m, une moiteur et des odeurs nouvelles nous entourent.

C’est la première fois depuis notre arrivée que nous nous trouvons si bas en altitude !!!

 

31 Janvier 2013 - J24 - Machu Picchu y Waynapicchu

Le réveil de ma montre sonne brusquement, il est 3h50 du matin…Le site du Machu Picchu ouvre ses portes a 6h, il nous avons apriori 1h30 de marche pour y arriver.  Le Rio impassible devant l’heure matinale, gronde toujours de ses milliers de mètres cubes seconde…Des frontales passent sur le chemin plus loin en direction du Machu. Nous rejoignons le groupe devant de grandes portes métalliques grillagées, qui laissent apparaitre derrière un pont et une forêt équatoriale épaisse qui grimpe dans sur versants raides, rappelant l’enclos du Jurassic Parc…Peut être va-t-on trouver des dinosaures ?? Des 5h les gardes ouvrent les grilles pour nous laisser entamer la montée vers le sanctuaire…A ce moment la, la pluie se met à tomber a grosses gouttes, nous sortons les ponchos étanches… Finalement nous mettons 45 min pour arriver devant les portes d’entrée du Machu Picchu. Nous sommes les 3eme à pénétrer dans cet antre…La brume est partout, le jour s’est levé il y a 30 min environ, nous partons vers la gauche en direction de la porte du soleil, nous ne voyons pas le site sur notre droite…45 min plus tard nous nous rendons compte de notre erreur : ce chemin amène a la porte du soleil et pas du tout au site du Machu Picchu. Nous redescendons et la devant nous il apparait. Nous n’étions qu’a quelque mètres ce matin, mais ne l’avons pas vu compte tenu de la brume…Entre temps quelques touristes ont pris possession du site, mais heureusement pas beaucoup. Nous traversons rapidement cette citée Inca, pour nous rendre au pied du Waynapicchu, la montagne qui surplombe la cité du Machu Picchu…L’ascension est magnifique, et la sensation que nous avons est de gravir un donjon, tant tout est raide, tant c’est pierreux autour de nous, enveloppe de brume, et de paysages escarpes. L’ascension se termine par des marches tellement raides et étroites que nos pieds se posent de profil, et nous les gravissons avec les mains comme une échelle. Un bâtiment de pierres nous coiffe littéralement, tellement la pente est raide. Nous le traversons et grimpons des marches au-dessus pour arriver au sommet de l’édifice…Une ambiance et une beauté inégalable. Les Incas savaient  ce que voulait dire : vivre au cœur de la nature dans son état le plus sauvage. Nous restons près d’une heure comme dans le ciel, en apesanteur, tellement nos yeux ne voient que les cieux tout autour. D’un coup, nous percevons en contrebas le site de la cité, qui dévoile ses charmes géométriques. Puis nous entamons la descente, sensible par endroit, car tout est glissant avec la brume et la pluie…De retour sur le site du Machu, dans la Cite…Nous découvrons partie après partie, et la situation de l’endroit nous parait de plus en plus familière. Nous y savourons les pierres, les paysages, le changement de temps avec l’alternance du soleil et de la pluie, de l’air frais et de la chaleur « gonflée » de moiteur. Les salles visitées sont mystérieuse d’histoire, d’images d’une civilisation disparue…Les terrasses est et ouest vouées a l’agriculture témoignent de l’autarcie de la cite…Nous quittons les lieux après des heures de voyage dans le temps…

06 Fevrier 2013 - J30 - VJ14 (4h42 - 50 kms - altitude 3590 m)

Plus de 10 jours a Cusco, avec hier la preparation des velos : lavage, graissage de nos deux montures. Fannie commence a conditionner les affaires et refaire les sacs. La sortie de la ville n'est que montee et grimpette...A peine sortis de la ville, devinez quoi, la pluie se met a tomber a grosses gouttes en quelques secondes ! Le temps de tout mettre dans les sacs etanches et d'enfiler nos ponchos, on est a l'"abri"...Nous repartons avec une route sinueuse qui descend desormais avec une pluie equatoriale. Durant notre trajet du jour, la pluie alterne avec des passages "secs"...Nous gardons le poncho, il est de regle aujourd'hui. La region porte un nombre tres important de taureaux, on en croise plusieurs dizaines au bord des routes et dans les pres. La region est riche en elevages. Encore des chiens et toujours des chiens qui nous courent apres ! Notre bivouac est emprunte a un terrain pierreux et de petite vegetation en hauteur d'un village avec un "balcon" sur des champs en contre-bas...Et un magnifique arc-en-ciel qui nous souhaite la bienvenue, on l'a bien merite !

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07 Fevrier 2013 - J31 - VJ15 (4h42 - 50 kms - altitude 2132 m)

La pluie n'a cesse de tomber toute la nuit. Apres un moment eveilles, nous sortons des fils de couleurs en coton pour....confectionner des bracelets bresiliens, comme quand on avait 15 ans ! On les appellera "bracelets peruviens" ! Apres un bon moment, vu l'heure, soit la pluie s'arrete, soit nous sortons commes des escargots...Les dieux nous ont compris, quelques gouttes terminent leur course sur la toile de la tente, et le soleil se met a cogner. Nous partons gaiement apres un bon repas de midi, a l'horaire la plus tardive jusqu'alors. Nous arrivons a un col a une altitude de 3750 m apres quelques kilometres. Nous ne connaissons pas la configuration de la route, une bonne surprise nous attend : les 40 prochains kilometres vont etre de la descente ! Des belles courbes et des belles epingles, avec des paysages d'un vert etincellant. Nous prenons de la vitesse, on frise les 45-50 kms/h, je mets la GoPro sur la tete pour avoir quelques images ! On croise plein de taureaux qui broutent sur les bas-cotes de la route, ils restent impassible...Excepte un qui meugle au moment ou on passe, comme si il avait entendu Fannie le traiter de vache quelques instants auparavant ! Une halte de plusieurs minutes  a Limatambo pour deguster des grains de mais sales (mon peche mignon !) et les habas (feves tranchees, sechees, et salees, le peche mignon de Fannie !). Des enfants en velo s'approchent de nous, la remorque de notre partenaire Cycloboost les intrigue ! Il ne se passe pas une journee de velo sans que des gens s'interessent a notre remorque Aevon, la prennent en photo ou sourient en la voyant ! Elle est decidemment atypique et tres pratique !...Nous sortons de la ville lorsque le soleil commence a se voiler, un rio serpente  en direction de la vallee, nous le croissons a deux reprises. La route perd de son bitume au profit de graviers et de pierres, et de coulees de boue en travers de la route, la pluie se met a tomber. Nous enfilons rapidement nos ponchos. Pour l'anecdote, la capuche de mon poncho ayant tendance a finir sur mon visage, je rajoute toujours ma casquette en-dessous qui fait maintien...Cela etant dit, nous evoluons dans des gorges jusqu'a arriver au quasiment au fond. Au detour d'un virage, la falaise a droite et a gauche un rio, gonfle par les petits que nous avons croise, dont le courant dissuaderait d'y tremper les pieds. Des cris d'oiseaux viennent de la falaise, on ne voit rien que la roche et la vegetation...Ils doivent etre au-dessus a une trentaine de metres. Puis d'un coup l'envol de 3 ou 4 perroquets d'un vert clair magnifique ! Le versant de la falaise en face grimpe de pres de 150 m, des cactus s'edifient sur les parties les plus hautes, surement les moins humides...Nous arrivons au point le plus bas a 1 960 m d'altitude, sur le pont qui traverse le rio (soit 1 800 m de deniveles negatifs dans la journee). Jusque la peut etre notre plus belles journee, lorsqu'il se fait tard et nous devons trouver un emplacement pour notre bivouac, la nuit tombe, Fannie m'appelle, son pneu avant est a plat !...Le temps de regarder et le pneu arriere aussi ! Bloques a cet endroit, la nuit noire totale, nous cherchons un endroit pour dormir ! Pas le choix on regardera tout cela demain...La suite c'est pluie, insectes nocturnes en tout genre, une chaleur moite et le bruit de camions a ne plus en finir...

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08 Fevrier 2013 - J32 - VJ16 (3h17 - 21 kms - altitude 2750 m)

Denivele positif : + 772 m & Denivele negatif : - 106 m

Un reveil difficile car pas beaucoup dormis, et le chant des camions toujours present nous met directement de mauvaise humeur ! Je passe une heure quasiment a reparer les crevaisons de la veille. On retrouve 4 epines de cactus seche sur la roue avant et 5 sur la roue arriere...La crevaison etait inevitable ! Resultats des crevaisons , pompe anti-crevaison a l'arriere (qui n'a pas tout de suite tenu) et changement de chambre pour l'avant ! On bidouille les derniers affaires avant de partir lorsqu'un camping-car s'arrete et fait marche arriere...Qu'est ce qu'il nous veut ? Pas tres sociable ce matin, je suis pret a leur bondir dessus...C'est pas possible, le logo "En-vie-d'ailleurs", Nicolas, Fannie, Lou et Noa ! Comment est-ce possible, ce n'etait pas leur itineraire ? En fait cela fait 10 jours qu'on joue au chat et la souris sans le savoir autour de Cusco et du Machu Picchu ! Ils ont meme dormis devant notre camping alors que nous etions aux abords du Machu ! En fait ils ont change d'itinerire pour des questions de logistique...Le soleil tape tres fort, nous n'avons pas beaucoup d'eau, et pas mange a part un petit dejeuner leger il y a quelques heures maintenant...Nou partons sous le soleil de plomb, il est midi passe, decidemment nous partons tres tard ces derniers jours ! Les lacets sont interminables et grimpent d'un bon pourcentage, je suis en train de cuire des bras et de la nuque, je mets ma veste noire Chullanka, mais la temperature a l'interieur monte en fleche, du coup je perds anormalement de l'eau, deja que nous n'en avons pratiquement plus a ce moment la ! David Manise nous l'avait bien dit, pas d'efforts qui font monter trop vite la temperature corporelle en cas de manque d'eau, et se protege du caniard pour eviter la deshydratation acceleree ! J'ai tout faut ! Plus on monte, moins on en voit le bout et plus le manque d'eau se fait severement ressentir ! Apres 3 heures de montee et 15 kms nous arrivons a Curahuasi et l'heure est a la boisson ! Petites emplettes pour le soir et nous repartons. Entre temps je verifie visuellement sans cesse que le pneu de Fannie ne se degonfle pas ! Nu avancons au milieu des champs et des habitations lorsque a la sortie du village une maison type salle communale avec de grandes baies vitrees attire mon attention. Devant elle une belle pelouse verte avec des arbres au moins centenaires ! Voila un bel emplacement pour un bivouac...Un homme vient immediatement a notre rencontre, il nous fait visiter les leix, la salle est grande, il y a l'electricite, un grand lavabo avec de l'eau fraiche, et pour les toilettes...c'est l'arriere de la salle communale ! Il nous proposede nous installer pour la nuit ! Belle aubaine, Fannie voulait se debarbouiller avec de l'eau claire !

09 Fevrier 2013 - J33 - VJ17 (4h45 - 30 kms - altitude 4030 m)

Denivele positif : + 1158 m & Denivele negatif : 0 m

Nous nous reveillons avec la sensation d'avoir bien dormis, il est tot . La famille peruvienne qui en fait loge parfois dans les "appartements" de la salle communale, s'active et nous les entendons sortir. La veille le gardien, chef de famille, etait rentre ivre et nous avait tenu la jambe en parlant et en repetant toujous la meme chose, un gars bourre en quelque sorte ! Du coup pour rester un peu tranquilles nous n'avons pas manifeste quelconques gestes en les entendant, faisant mine de dormir...Sauf que j'ai leve la tete lorqu'il est sorti, et il m'a vu...reveille donc. Il entre et commence la causette. Fannie emerge et rale, il repart au bout de 10 minutes, comprenant que nous partirons vers 8h. Nous partons en saluant toutes les personnes vues la veille, le soleil nous accompagne en ce debut de journee, pour laisse place ensuite aux nuages. Au detour d'un petit hameau, nous trouvons un restaurant de fortune ou s'est arrete un car peruvien, quelques personnes en sorte pour se restaurer. Une femme y prepare des chicharrones de porc avec une pomme de terre et du mais bouilli puis grille. Nous avons bien faim et attendons notre plat dns une barquette pour le devorer. Nous depensons beaucoup de calories car nous montons sans cesse depuis ce matin, a une allure faible entre 5 et 7 kms/h. La pluie nous rejoint et alterne suivant le deplacement ds nuages. Deux heures apres, nous mangeons a nouveau, du pain, fromage et fruit. La derniere heure semble interminable, le col joue a cache-cache avec nous ! A chaque endroit au detour d'un virage ou nous pensons l'apercevoir, il se derobe...Nous passons pres de 5 heures sur nos velos a parcourir 30 kms et un denivele positif de 1200 m ! Les sensations sur le velo sont reduites a un automatisme, les jambes s'activent, les yeux sont rives sur le hut des montees, l'objectif donne la cadence...Le brouillard s'en mele sur la derniere demi-heure, le col est proche, nous le franchissons a 4030 m et installons notre campement  sur une ancienne route desaffectee, avec une mare dans laquelle nous tirons de l'eau a filtrer. Nous mangeons et ecrasons nos duvets, a un bemol pres, les piqures de moucherons de la veille au matin sortent en cloques enormes rouge vif et qu'elles grattent affreusement ! On s'endort a 20h30...Reveilles a 23h pour un pipi, dehors l'ambiance est fantastique : nuit claire et brume, les ombres des collines avoisinantes, nous sommes seuls au monde...Je rentre dans la tente, me glisse dans le duvet le sourir aux levres et plonge dans un sommeil reparateur...

10 Fevrier 2013 - J34 - VJ18 (2h34 - 36 kms - altitude 2500 m)

Denivele positif : + 38 m & Denivele negatif : - 1504 m

Je me reveille en forme, et j'ai tres faim, les pates de la veille ne m'ont pas suffit ! Nous dejeunons et rangeons nos affaires. Des camions au loin passent le col, nous les entendons. Nous traverons une grande rigole au bord de la route... Il s'agit de fair passer les velos dans un ecoulement qui de profil se presente comme un grand "V". Les roues l'une apres l'autre et de l'elan, et le tour est joue !  L'ambiance ce matin est feutre, du brouillard, des uages qui arrivent et se dissipent. Parfois des gouttelettes d'eau nous rafraichissent le visage quelques secondes : nous passons dans un nuage...La route qui ne cessera de descendre jusqu'a Abancay, 1500 m plus bas, est sinueuse et s'enchaine dans de belles courbes d'une route de montagne. Ce jour nous prenons plein de photos de nous en situation : a velo, au travers des virages que nous offre la route...Et plein de film egalement. Je me poste en haut d'une courbe sur laquelle j'ai une parfaite visibilite, et filme Fannie. L'action est pure et passante, une poesie de nomades ! Fannie prend de l'avance, je l'apercois environ  1 km devant moi, apres une courbe sur la gauche, l'image est glissante...Nous sommes dimanche, et le dimanche...les peruviens s'endimanchent pour aller dejeuner. A l'entree de la ville dans les hauteurs un restaurant attire plein de locaux, qui arrivent en voiture familiale ou bien en taxi...Nous nous arretons, dans notre costume du dimanche en velo…pour reprendre des forces . Deux petites heures apres nous arrivons dans le centre, la ville est toute en pente, notre chargement pese lours derriere nous. Nous debarquons a l’Hostal Omega, nous y passerons deux nuits…

13 Fevrier 2013 - J37 - VJ20 (4h24 - 52 kms - altitude 3102 m)

Denivele positif : + 681 m & Denivele negatif : - 39 m

L’emplacement du bivouac est magnifique, nous sommes entourés par un Rio déchaîné. Dans ce fond de vallée, l’air est moite et nous ne dormons pas des masses.

Je me réveille fatiguée et Flavien ronchonne, la mise en route est longue, nous sommes lents ! Je prépare un petit-déjeuner composé de : flocon de quinoa, lait de soja en poudre, thé, bananes et prunes. Nous partons requinqués sous un soleil de plomb et la route commence à grimper doucement.
Nous suivons un moment le rio puis nous le traversons…le village de Chalhuanca tarde. Je grignote des graines de mon panier « magique » qui se trouve sur mon guidon.
Mon panier est super pratique, j’y mets mes réserves pour la journée. Il contient diverses graines (fèves salées, amande, bananes séchées, maïs grillés, cacahuètes sucrées enrobées de sésames), crème solaire, lunette, petit calepin avec stylo (pour échanger des adresses avec les personnes rencontrées), huile essentielle d’hélichryse (excellente pour moi contre les coups, douleurs et la fatigue : contribution de Sophie Benoit, Massotherapeute a Antibes), le papier toilette :-) (Très important - à avoir toujours sur soi car il n’y en a jamais dans les toilettes), de la solution hydro alcoolique et un savon.
Donc, le village se laisse désirer et flavien commence à avoir sérieusement faim. Nous nous arrêtons sur le bord de la route pour grignoter du pain et du fromage. Un homme vient à notre rencontre et nous offre des figues de Barbarie, un échange court mais très sympa. Autour de nous des cactus sont partout. Nous repartons et au bout d’un quart d’heure, nous arrivons au village de Chalhuanca, affamés. Nous mangeons un « menu » qui se compose en général d’une soupe avec des féculents et d’un plat avec un peu de viande et beaucoup de riz et papas (pomme de terre). Nous repartons le ventre plein en quête de légumes et fruits pour notre repas du soir et d’un bivouac. En chemin, Flavien s’arrête tchatcher avec trois hommes qui l’accostent, le temps passe et l’orage se rapproche. Après une séance photo, une bière partagée, nous reprenons notre chemin.
En contre bas de la route, flavien aperçoit un chemin qui descend au bord du rio. J’y vais en éclaireuse et découvre une petite plage de sable gris et une petite terrasse plate en herbe bien grasse qui la domine. C’est parfait ! Le plus compliqué est de ramener nos vélos jusque-là. Nous décidons de les décharger et de les porter pour éviter les cactus.
Je me sens bien ici, le rio est beaucoup moins large et moins puissant qu’en bas dans la vallée. Apres avoir monté notre campement il fait encore jour et la pluie est repartie, je m’octroie une petite séance d’étirement, et de respiration sur l’herbe devant le torrent tandis que flavien soulève des pierres et fait des pompes. Ce fut un moment de détente fort appréciable après avoir grimpé 680m de déniv. et 4h30 de vélo.
Ce soir, nous préparons un repas léger avec les légumes achetés au mercado, fèves, petit pois, al dente et oignons rouges, queso (fromage) et pain.

Resume de la premiere etape : La Paz a Cusco 

par Fannie



La première étape du 08/01/2013 au 05/02/2013:
La Paz (capitale de la BOLIVIE – 3660 m d’altitude) à Cusco (ancienne capitale des incas–PERU –3400m d’altitude)

Par où commencer…tout d’abord l’arrivée dans la capitale bolivienne fut exténuante. En effet, l’effervescence du départ, la fatigue accumulée, les parents tendus, ont ajouté du stress à ma petite personne.
Nous avons donc pris l’avion de Nice, tôt le matin, et le voyage de 26h avec 2 changements, débute en même temps que ma fièvre.
Le lendemain, 5h du mat’ heure locale, La Paz nous voilà !! Mais sans nos vélos quelque part en transit.
Quatre journées et trois nuits dans la capitale nous permettent de nous reposer, de prendre nos marques dans ce nouveau lieu…et nos vélos arrivent sagement à l’hôtel. Nous dormons profondément tandis que dehors les klaxons hurlent sans arrêt et la ville bouillonne. Je me méfie de ce que je mange et boit de peur d’attraper la fameuse «  tourista » !
Le départ, le vrai !
Notre souci est la circulation infernale. Nous trouvons notre solution, un taxi nous mènera sur l’Alti Plano à 4000 m d’Altitude hors de la ville. Je suis soulagée !
Nous nous élançons donc en direction de Puno (ville sur les rives du lac Titicaca – 3827m d’altitude).
Au démarrage, je suis dans mes petits souliers pendant les deux premières heures car la circulation est encore dense. Du coup, je n’ai qu’une envie pédaler plus vite pour atteindre le plus vite notre futur bivouac au bord du lac Titicaca.
Un petit mot sur ce magnifique lac que nous allons suivre durant 9 jours : Situé dans les Andes, à 3 812 mètres au-dessus du niveau de la mer, il a une profondeur moyenne de 107 mètres et une profondeur maximale de 327 mètres, il s'étend sur environ 8 562 km², parmi lesquels 4 772 km² correspondent au territoire péruvien et le reste (3 790) à la Bolivie. Les principales villes riveraines sont Puno au Pérou et Copacabana en Bolivie.
La deuxième et troisième journée ont été difficiles pour flavien comme pour moi…flavien est pris de crampe abdominale qui l’épuise, je suis devant quand ça grimpe pour le motiver, mais le lendemain je craque ça n’en finit pas de monter. La montée au col a 4250 m entame mon mental malgré les paysages magnifiques. Une pause thé et cake s’impose ! Très vite après, j’aperçois la descente, quel plaisir, je suis heureuse et pars dans une longue et belle course jusqu’à Copacabana!
Le lendemain, joyeux de quitter la ville MUCHO touristique, nous passons la frontière. Nous voilà coté péruvien ! Je ne sais pas pourquoi mais je me sens mieux…plus libre, plus à l’aise ! 
Les villages traversés sont plus animes, les gens souriants, curieux. Les rencontres et les échanges sont enthousiastes et partages.
J’ai la sensation que notre voyage commence maintenant, au bord du lac Titicaca péruvien !
Je me surprends à comparer Antibes à ce pays. Peut-être est-ce la présence de ce lac immense qui ressemble à la mer, l’odeur de l’iode en moins. Ou serait-ce le mal du Vieil Antibes qui est profondément ancré en moi, plus que je ne le pensai !
Faut-il partir pour se rendre compte que notre cadre de vie est privilégiée ?
Toujours est-il qu’en regardant le lac et la Cordillera Blanca en arrière-plan, je ne peux m’empêcher de comparer la vue du Vieil Antibes sur nos Alpes du Sud.
Et bien oui ! Antibes a 5m du niveau de la mer jouit d’une vue imprenable sur le massif alpin à 3297m. Le lac Titicaca lui se trouve à 3800m et tourné vers la Cordillera a 6400m environ!
Je crois que je n´en reviens toujours pas…se trouver si haut aux milieux des pâturages, des cultures de pommes de terre, de quinoas, de fleurs, et des animaux au bord d´un lac.
Nous voilà donc parti depuis 5jours et demi et nous arrivons à Puno. Petite ville très agréable où nous allons nous poser quelques jours afin de visiter et de récupérer.
Voilà ! Mes premiers kilomètres  (250km) se sont bien déroulés, mon physique récupère bien et tient la route. Notre rythme de vie est tourné vers le prochain village. Notre quotidien est très basique, consiste à Boire, Manger, Pédaler et Dormir !
J´en reviens donc a Puno, nous y restons trois jours dont un sur les iles du lac. Ce retour citadin est l’occasion pour nous de laver nos affaires, de prendre des douches chaudes et de recharger nos batteries tant logistiques que physiologiques ! Nous faisons de belles rencontres humaines faites de partages, d’échanges et de bons plats. Pendant que Flavien met à jour notre site dans des cybers souvent sombres et poussiéreux, je parcours la ville afin de nous ravitailler. En effet, nous mangions peu le matin (thé et bananes ou mangue), puis du grignotage tout au long de la journée pour finir par des pates ou du riz sous la tente…trop peu par rapport à notre effort quotidien ! Je cherche, farfouille dans les marchés, les supérettes, comment améliorer notre quotidien. Je trouve des flocons d’avoine et de quinoa, du sucre roux et du the cannelle et clou de girofle qui feront des petits déjeuners nourrissants agrémentés de bananes. Parfait ! Du thon à l’huile en boite conviendra pour apporter des protéines et de la graisse à nos féculents…par contre il est de marque FANNY, pas très flatteur me direz-vous ! Mais c’est une marque de confiture a la fraise aussi !! J’achète des fruits et avocats et du queso (fromage de vache, i l y en a qu’une sorte).
Nous décollons de Puno en ayant pris des réserves dans les deux sens du terme, direction Cusco !
Notre rythme change, nous nous levons et partons plus tôt (9h-10h). Nous faisons une pause vers 12h-13h dans des petits restos de bord de route, puis arrêtons vers 16-17h pour trouver un bivouac.
En 6 jours, nous voilà à Cusco ! Nous avons quitté le lac pour nous enfoncer dans les montagnes. Nous passons le col de la Raya à 4400m environ. Il marque la frontière entre la région de Puno et de Cusco. Les montagnes hautes nous encerclent et nous basculons dans la vallée de Cusco. Là, en quelques kilomètres tout change, les sommets enneigés sont maintenant derrière nous. Ici, des termes d’eaux chaudes à ciel ouvert sur notre route. Hop ! Un décrassage nous fera le plus grand bien. L’eau du bassin est à 38deg. Et les autres à plus de 40deg. Nous sommes propres comme des « sous neufs » ! Ça requinque !
Le paysage et le climat changent de ce côté du col. Les champs diversifiés laissent place a du maïs et des forets d’eucalyptus. Le modernisme est là : tracteur, sulfateuse. Les villages s’enchainent jusqu'à Cusco.
L’arrivée dans cette ville a été le plus difficile-circulation-pluie-boue-et ça grimpe ! Pour nous donner des forces, un petit croissant rempli de caramel nous fera le plus grand bien ;)
Cusco, une très belle ville, chargée d’histoire, nous nous y sentons bien. Nous y restons 10 jours. Nous prenons du bon temps : repos, de bons plats, des rencontres et découvertes de la vallée sacrée des Incas et du Machupichu.
Il est temps pour nous de reprendre notre route pour rejoindre la côte Pacifique. De belles dénivelées et pas moins de 700km nous attendent !

12 Fevrier 2013 - J36 - VJ19 (4h50 - 76 kms - altitude 2477 m)

Denivele positif : + 682 m & Denivele negatif : - 608 m

Aujourd’hui nous avons retrouvé une moyenne correcte. Au départ d’Abancay nous étions soucieux de descendre encore et beaucoup. Les freins chauffent, et d’ailleurs ceux de la roue arrière de Fannie sont à changer, la poignée en bout de course n’a presque plus de prise sur la jante…Nous sommes partis avec des vivres ce matin : riz, quinoa, avocats, bananes, avoine, prunes péruviennes (juteuses et délicieuses, entre la pèche, l’abricot et la prune…) et 2 litres supplémentaires en plus des 2x2 litres de nos gourdes de vélo. Ce soir en arrivant sur notre lieu de bivouac, minutieusement choisi, sur une berge de cailloux au-dessus du rio, nous installons notre camp, et descendons filtrer de l'eau : filtre Katadyn a la main, un tuyau dans le fleuve, le corps du filtre visse sur une gourde a gros goulot, nous filtrons environ 1 litre en 3 ou 4 minutes...Ensuite, nous incorporons une micropure forte pour eliminer les eventuels virus resistants (qui compte tenu de leur taille micron, passeraient au travers du filtre). En effet nous sommes dans une region tropicale, voir equatoriale, et de nombreux virus "costauds" s'y trouvent...Je profite ensuite du couche du soleil ou tout du moins de la baisse de la luminosite, et de l'arrivee de l'orage au loin, entre les vallons, le rideau de pluie avancant vers nous rapidement,l'image est sauvage et poetique... Du coup je suis torse-nu, en plein vent tiede, des gouttes me rafraichissent, la sonorite du rio et celle du vent se confondent dans mes oreilles...L'instant est beau, je suis heureux comme un singe dans un arbre ! Merci Mere Nature !

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